Le choix de la source d’énergie qui servira à chauffer son habitation n’est pas une mince affaire, car de cette décision découleront le confort de vie et le pouvoir d’achat de notre foyer pendant des années, voire des décennies. Avec l’envolée spectaculaire du prix de certaines matières premières, au premier plan desquels les produits pétroliers que sont le gaz et le fioul, qui sont largement sollicités pour chauffer les logements, pousse de plus de familles à envisager d’opter pour des sources d’énergie alternatives plus économiques, mais aussi plus respectueuses de l’environnement.
Ainsi, du recours à des technologies récentes que sont le solaire et la géothermie, en passant par des sources d’énergies plus traditionnelles remises au gout du jour que sont l’éolien, l’hydrolien et le bois, de nombreuses options sont envisageables et apportent chacune leurs avantages et éventuels inconvénients. C’est sur le bois et ses dérivés (pellets de bois, bûches reconstituées) que nous allons nous focaliser dans la suite de cet article.
Une ressource durable et économique
Opter pour un système de chauffage alimenté par des bûches brutes, reconstituées, ou encore des pellets de bois, apporte de multiples avantages, sur le plan environnemental, mais également économique, et ce, sur le plan individuel et collectif. Sur le plan individuel tout d’abord, le bois est à juste titre considéré comme une des sources d’énergie parmi les plus intéressantes pour le budget des familles qui l’ont choisi. Ainsi, il ne faut pas se laisser abuser par les prix de bois destiné à la construction, lui aussi sujet à une inflation massive, dans les cours répondent à des logiques radicalement différentes que celles qui déterminent le prix du bois de chauffage. Dans les faits, même si une légère hausse des prix a bien été observée au de l’année 2020, ceux-ci se sont très vite corrigés à la baisse, puisque quelques mois plus tard ils ont retrouvé leur valeur initiale. Ajoutons par ailleurs que c’est aussi grâce à une taxation réduite à hauteur de 10 % que le bois est une source d’énergie compétitive.
Ainsi, on constate une stabilité des prix du bois de chauffage et des pellets de bois depuis 2015, et les projections nous permettent d’être optimistes à ce sujet pour les années à venir, la France disposant d’une grande disponibilité de cette ressource et pouvant donc absorber une hausse de la demande sans laisser craindre une hausse des tarifs. Si l’on vit dans une région forestière, on pourra ainsi s’approvisionner très facilement, avec des coûts de transports réduits lorsque l’on passera commande, que l’on pourra compléter en glanant du bois dans les forêts environnantes ou encore grâce au droit d’affouage s’il est encore pratiqué dans notre commune.
Opter pour le bois de chauffage, c’est aussi soutenir le tissu socioéconomique et culturel local, permettant de conserver emploi et savoirs-faire sur le territoire hexagonal, mais aussi de contribuer à la pérennité économique de nos forêts. En effet, pays producteur, la France comprend de nombreuses régions boisées, et l’on peut s’enorgueillir avec justesse de leur bonne gestion : pour preuve, le territoire compte davantage de forêts sur son territoire qu’à la fin du dix-neuvième siècle. Cela fait du bois une énergie durable et renouvelable, puisque les arbres coupés sont méthodiquement et systématiquement replantés, la régulation française étant stricte à ce sujet.
Le prix de votre bois de chauffage peut évoluer en fonction de la qualité, de l’essence de bois choisie, ou de sa forme (pellets, bûches) et de la région dans laquelle vous avez élu domicile, mais aussi de l’appel éventuel à de la main d’œuvre pour son conditionnement et son stockage, et enfin des coûts de transport.
Ainsi, à titre d’exemple, si vous vivez dans des zones comme la Lorraine ou le Pas-de-Calais, riches en ressources forestières, vous bénéficierez de tarifs inférieurs de près de 20% par rapport à la moyenne nationale. Concernant le choix des essences, si l’on choisit le chêne, bois de première catégorie, qui grâce à sa densité apporte un meilleur rendement énergétique, mais prend également plus de temps à croître, coûtera légèrement plus cher que des essences qui poussent plus rapidement comme le sapin, qui de son côté est aussi moins énergétique. Notons au passage que le frêne, mais aussi le charme ou encore le hêtre sont des bois durs, à l’instar du chêne et constituent des combustibles parfaitement appropriés pour chauffer son logement.
Voici les facteurs qui pourront faire évoluer les tarifs et auquel prêter attention afin de déterminer quelles seront les meilleures stratégies à adopter pour maîtriser davantage ces coûts :
- La proximité ainsi que la surface des forêts exploitables les plus proches.
- La présence éventuelle d’essences recherchées : il y a par exemple peu de feuillus en Aquitaine ou dans le Sud, il faut donc les transporter sur de plus grandes distances, ce qui fera évoluer le coût.
- Les conditions d’exploitation (pas facile de circuler en Île-de-France par exemple).
Vous êtes à présent plus au fait des avantages et des paramètres à prendre en compte dans le choix du bois de chauffage, qui est, rappelons-le, une source énergie d’avenir grâce à ses qualités économiques et environnementales, aussi, pourquoi hésiter ?